Héros fracas

Le jardin des délices

Pièce jonglée pour deux super héros

Deux jongleurs, deux hommes qui cherchent à se surpasser dans leur rapport à l’objet - des massues et des cerceaux - et qui s’épuisent dans leur quête absolue et magnifiquement vaine.

Deux héros dérisoires.

Il s’agit de jouer avec les codes de la figure du héros ou plutôt des figures du héros. Le héros, c’est le quidam qui a un geste héroïque, un geste qui sort de l’ordinaire. Mais aussi un être mi-homme mi-dieu, un être venu d’ailleurs, un super héros. Un être dont les actes font mémoire, un guerrier ou un pacifiste...

Mais aussi le résistant à l’oppression, un être hors-norme, un monstre en quelque sorte.
C’est ce qui nous intéresse ici : le monstre en lui.
Quand on déshabille un héros, que reste-t-il ?
Un morceau de viande.

Distribution. Mise en scène, Luna Rousseau. Avec Nathan Israël et Sylvain Julien

La compagnie. Le jardin des délices est créée en 2015 par Nathan Israël et Luna Rousseau, à la faveur d’un premier spectacle L'homme de boue. La Cie participe régulièrement à des projets d’actions artistiques et culturelles (écoles de cirque, théâtres, collèges et lycées, établissements pénitentiaires…). La création du spectacle Héros Fracas s’élabore notamment avec Les Subsistances de Lyon, dans le cadre d'une résidence en établissement scolaire. Ce processus de création partagé avec des élèves de primaire et des collégiens se poursuit avec une tournée hors les murs, à la rencontre des habitants des quartiers lyonnais et des publics dits "empêchés".

Nathan Israël. Diplômé en 2003 du Centre National des Arts du Cirque (Chalons-en-Champagne), il a participé à la création de trois compagnies : La Scabreuse, Cheptel Aleikoum et tout récemment Le jardin des délices. Avec la Scabreuse, il a créé des pièces de cirque/théâtre dont il est co-auteur et interprète : [Taïteul], La mourre, Lard. En 2012 il met en scène avec Luna Rousseau Chair Fraiche, spectacle de fin d'études des élèves de l’ENACR . En 2014, il crée L'homme de boue.

Jongleur, danseur et comédien, son travail se situe dans la recherche et l’expression de sens existentiels et sociaux. Bien que se distinguant les uns des autres, les différents thèmes de ses créations forment une continuité. De la mémoire (Taïteul), à l’assignation sociale (La mourre) en passant par le pouvoir et l’animalité (Lard), on peut identifier un prisme de sens qui pourrait se résumer au trouble de l’homme pour lui-même.

Luna Rousseau est metteure en scène. Elle a suivi diverses formations artistiques : arts plastiques (Deug à Paris I), écoles de cirque Annie Fratellini et de Lyon, théâtre à Paris 8 et à l’école Claude Mathieu. Après avoir participé à l’écriture et avoir été interprète de créations associant théâtre/cirque/danse, elle a écrit, joué et mis en scène la pièce de théâtre L’ombre de Peter Pan en 2012. La même année elle travaille pour la première fois avec Nathan Israël à la mise en scène de Chair Fraîche. Puis elle met en scène le solo de Nathan Israël, L'homme de boue. Cette création est l’acte inaugural de la compagnie Le Jardin des délices. Luna Rousseau axe son travail à partir du réel « au plateau », l’écriture du spectacle est pensée comme un tout cohérent, entier, une superposition de différentes couches de sens et de sensations en interrelation.

« Nous faisons du cirque.
Nous avons choisi le cirque parce que c’est un art bâtard. Et c’est bien connu, les bâtards sont les plus subversifs, les bâtards font les plus beaux enfants.

Le cirque permet d'aborder toutes les questions avec réjouissement : rapport au corps, au poids, à l'objet, à la matière, à l'espace, à la musique, au texte, à la philosophie, à bien d’autres champs encore. Tout est permis.

Le cirque est l'art des monstres, dans le sens du hors-norme, de l'exceptionnel, du pas-normal, du freaks... bref de l'autre. De ce que l'on désigne "autre" pour se sentir soi, dans la normalité.

Nous convoquons les sensations, pour cultiver les sens. Nous nous adressons au spectateur en lui proposant quelque chose d'immédiatement accessible, de façon presque primaire. Passer par ce biais pour jeter le trouble, tordre et distordre les conventions, les codes, les idées toutes faites.

Nous cherchons avec les interprètes un état de jeu bien particulier, quelque chose qui prend le risque de toujours se remettre au présent, de passer outre les besoins de reconnaissance pour en arriver à une manière d'être au plateau, totalement disponible à ce qui se passe. Nous cherchons une qualité particulière d'être et de faire, qui fait langage commun alors même que les disciplines artistiques engagées sont diverses. »

Partenaires. Une production déléguée de La Scabreuse en co-production avec Les Subsistances, laboratoire international de création artistique – Lyon dans le cadre d’une résidence territoriale d’artistes en établissement scolaire. Avec le soutien de la Maison des Jonglages, scène conventionnée - La Courneuve.

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